Une année mi-figue, mi-raisin

03/01/2019 17:50

Avec le petit fumet de 2019 qui assaisonne cet entre-deux, arrive l’occasion de décanter les événements de l’année qui se termine en troussant un dernier petit billet.

Alors que les uns passent leurs vacances en graisse (où ils prennent des bains-marie) tandis que les autres passent la semaine à boucaner sur leur canapé, me voilà en train de turbiner pour vous mitonner mon dernier bouquet garni truffé de fleurons extraits de ma cervelle givrée.

Je vous laisse le soin de décortiquer le salmigondis des divers épisodes pour faire votre bilan de cette année quelque peu gratinée, aux relents aigre-doux.

Reconnaissons pourtant que d’aucuns, échaudés, se retrouvent dans la panade tandis que ceux qui font leur beurre ont le sentiment d’être dépouillés. Bref, personne n’est dans son assiette, tout le monde écume de rage et il est bien difficile de clarifier l’état des choses. L’impression générale est que le monde part en capilotade.

Mais je ne suis pas là pour éplucher l’actualité ni pour vous servir des recettes pétries de bonnes intentions, mais plutôt pour faire l’andouille et vous raconter des salades (sans vous rouler dans la farine), simplement pour vous donner la banane.

Car que voulez-vous ? Inutile de se mettre la rate au court-bouillon, on pense toujours que tout part en jus de boudin alors que même si ça ne baigne pas dans l’huile, ce n’est pas encore la fin des haricots.

Enfin, sans vouloir trop ramener ma fraise, je vais tout de même mettre mon grain de sel et vous donner mes préconisations pour l’année à venir.

Tout d’abord, vous pouvez toujours chercher la poule aux œufs d’or, mais évitez de mettre tous vos œufs dans le même panier si vous voulez faire vos choux gras.

Ensuite, sachez séparer le bon grain de l’ivraie pour tirer les marrons du feu et ne vous embarquez pas sans biscuits si vous voulez ramasser du blé pour vivre comme un coq en pâte, sinon vous serez chocolat.

Bien sûr, vous ferez sans doute bon marché de mes conseils à la noix mais qu’importe ! Portons un toast à 2019 car on a du pain sur la planche, et reconnaissons avec Pierre Dac que « de tous les arts, l’art culinaire est celui qui nourrit le mieux son homme ». Ce sera là ma seule profession de foie.